Bilan climatique de l’année

La qualité de la truffe devrait être, cette saison, excellente !

La truffe met 9 mois pour se développer entre sa naissance au début du printemps, et sa récolte en hiver lorsque ses spores arrivent à maturité, et qu’elle dégage alors son parfum.

C’est un cycle relativement long chez les végétaux, donc très dépendant des conditions climatiques. Car la truffe aime la chaleur, mais sans excès.   Elle aime aussi beaucoup l’eau, mais là encore, sans excès…

 

En 2016,   l’été avait redoublé après le 20 août. Le manque d’eau et la chaleur au cours du mois de septembre avaient éradiqué la majeure partie des truffes présentes dans nos sols. La récolte qui suivit fût faible, une production nationale d’une vingtaine de tonnes, le tiers de la moyenne de la décennie.

En 2017, le gel d’avril frise quelques parcelles de vignes. Fin mai, un orage apporte un peu d’eau mais surtout de la grêle, une partie de la vendange disparait. Mais on se console ! Ça part plutôt bien pour les truffes…

Et puis arrive la chaleur, beaucoup trop de chaleur, pratiquement 40 °c pendant plusieurs jours, c’est inhabituel au mois de juin ! Les jeunes truffettes sous quelques centimètres de terre ne font pas un pli. Et puis la sècheresse s’installe, semaine après semaine, de plus en plus profondément. La nature souffre, les raisins ne grossissent pas, les lavandes meurent, et l’espérance de récolter des truffes disparait.

La pluie arrive le 4 novembre, après presque 6 mois sans eau. Un déficit de pluviométrie de plus de 500 mm d’eau sur les 750 que nous avons en moyenne.

En 2018, une année pluvieuse, une année à Mildiou. De belles pluies au bon moment, au printemps et dans l’été, mais cependant beaucoup trop d’eau à l’automne (197mm en octobre, 254 mm en novembre) Les sols, gorgés d’eau, provoquèrent l’asphyxie et donc la perte des truffes. La récolte fut bien décevante.

L’année 2019, a été particulièrement chaude sur l’ensemble du territoire, avec peu d’eau et surtout deux fortes périodes de canicule. La température excessive du sol a détruit la totalité des truffettes présentes. Seules quelques truffes ont survécu dans certaines truffières à l’arrosage, aux zones les moins exposées au soleil.

De mémoire de trufficulteur, la récolte n’a jamais été aussi faible…

Cette année,  nous avons eu de la chaleur mais sans excès, et une assez bonne répartition des pluies.

Un déficit d’eau de fin juin et jusqu’à la mi-août, qui a pu être compensé là où c’était possible, par un ou deux petits arrosages.

Le temps à l’automne a été clément:   le sol n’a jamais séché en raison de pluies bien réparties, et non excessives.

On peut donc supposer que la récolte qui arrive, soit supérieure à celle de ces 4 dernières années.   Je pense aussi que les conditions automnales avec ce sol humide, mais pas saturé en eau, ainsi qu’avec des températures fraiches, assurent des conditions optimales pour une belle maturité.

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